A. Le déclin du mouvement hippie
Qu’est-ce que la mondialisation ?
La mondialisation est l’ouverture de toutes les économies nationales sur un marché planétaire afin de favoriser les échanges mais aussi de s’ouvrir aux autres pays. Le terme de « mondialisation » est apparu en 1964 pour désigner dans un cadre économique et géopolitique l’extension des marchés industriels. Ce terme s’est finalement généralisé vers le début des années 1990 lorsque plusieurs phénomènes se sont conjugués, au point de donner le sentiment que le monde était devenu un seul marché, les entreprises, les systèmes productifs, les Etats, les individus aussi, étant mis en concurrence. La mondialisation est une notion qui s’est partout imposée pour décrire cette nouvelle réalité, voire pour désigner une menace.
Favorisée par des décisions politiques (déréglementation, libéralisation des échanges), des évolutions technologiques (nouvelles technologies de l’information et de la communication) et des ruptures géopolitiques (chute du communisme en 1989), la mondialisation est au carrefour de plusieurs phénomènes et entraîne une nouvelle façon de voir ses voisins et le monde entier.
Cette mondialisation n’a pas que des aspects économiques, elle a aussi des aspects culturels. Elle aura aussi permit de diffuser des normes et valeurs. La mondialisation culturelle se caractérise par l’apparition d’une culture commune mondiale, résultant en partie de la diffusion de « produits culturels » (par exemple diffusion hors du japon de la musique zen ou des arts martiaux) et pour une autre partie de la diffusion directe de normes et valeurs de chaque pays.
C’est cela qui aura en partie provoqué le déclin du mouvement hippie. Les hippies représentaient un style, un mode de vie nouveau qui a séduit un grand nombre de personnes. Mais avec l’apparition de la mondialisation, le mouvement qui n’a rien fait pour se renouveler, a vite été remplacé par l’effet de la mondialisation et les médias ont fini par se désintéresser d’eux.
Scandales et abus des hippies :
Il faut retenir qu’avant tout le mouvement hippie est une révolte contre l’ordre établi, contre l’Etat. Comme dans tout mouvement, certaines personnes sont plus zélées que d’autres. Ainsi en réponse à ce mouvement, il y eut des poursuites pour usages et possessions de drogues, et des condamnations pour outrage aux mœurs. Certains ont même été plus que provoquant : Grace Slick, une chanteuse, a chanté les seins nus et même amené de la drogue lors d’une soirée à la Maison Blanche ; Jim Morrison, un autre chanteur, aurait commis des provocations similaires voir même plus agressives encore.
L’évènement qui marquera à grand coup le déclin des hippies sera le concert gratuit des Rolling Stones à Alamont en 1969. Ce concert se voulait un second festival de Woodstock, avoir le même succès, ramené beaucoup de monde pour que le mouvement hippie prenne plus d’ampleur. Il rassembla trois cents milles personnes. Mais cette fois ne se passa pas aussi bien que la première fois puisqu’il y eut un mort, Meredith Hunter, qui aurait menacé avec un pistolet Mick Jagger. A ceci s’ajoute des chanteurs provocateurs et des célébrités douteuses comme Charles Manson, condamné pour meurtre. De plus Jim Morrison ainsi que Jimi Hendrix mourront par overdose.
Les autres contre courants :
L’arrivée du heavy metal à la fin des années 60, genre de rock ainsi que du disco et des punks, finit d’achever les hippies, qui furent mis dans l’ombre des autres contre-courants montants.
Tout ceci fera que l’Amérique commence à voir d’un mauvais œil les hippies. Avec la fin de la guerre du Vietnam, les médias se désintéressèrent des hippies et commencèrent même à les appeler les « babas cool ». Les hippies eux-mêmes finirent par se lasser de leur mouvement et abandonnèrent l’idée de changer le monde. Vers la fin des années 70, la plupart des hippies se rangèrent. Bien sûr il y en a quelques-uns qui restèrent actifs mais ils furent une minorité peu influente.
B. Les impacts positifs
1.L’écologie
Les hippies, grâce à leur retour à la nature, auront été les précurseurs de l’écologie de nos jours.
En effet ils fuyaient la société de consommation donc quittaient les villes pour s’installer dans les campagnes où ils cultivaient des jardins et élevaient des animaux comme les moutons ou les vaches par exemple. Leur alimentation était exclusivement « bio », ils ne se nourrissaient que de la nourriture saine provenant de la terre ou des animaux qu’ils élevaient. Aujourd’hui de plus en plus de gens achètent bio. Bien entendu les raisons ne sont pas exactement les mêmes que dans les années 60 où il était plutôt question d’une philosophie de vie alors que de nos jours il s’agit de manger sainement par inquiétude pour notre santé mais le progrès est tout de même là puisque le terme « bio » a fini par se banaliser et les médias en ont beaucoup parlé. Finalement de par cet enthousiasme, le bio ressemble beaucoup a un nouveau mode de vie.
Par ailleurs, depuis quelques années le réchauffement climatique est connu de tous. La Terre subit un réchauffement provoqué en partie par les niveaux très élevés de gaz à effet de serre produits par l’activité humaine. Pour éviter d’accélérer ce phénomène des dispositifs ont été mis en place comme panneaux solaire, tris sélectifs dans le but d’économiser de l’énergie. Les maisons dites « biologiques » font aussi leur apparition. Ce sont des maisons fabriquées à l’aide de matériaux qui se disent eux-mêmes biologiques. Ces idées nous viennent des hippies qui avait comme philosophie de respecter la nature, l’environnement qui faisait partie de notre vie. Tout ceci montre donc que la plupart des humains ont développé un désir de sauvegarder la nature.
De plus le mouvement hippie aura inspiré d’autres mouvements comme par exemple l’altermondialisme qui s’oppose au mondialisme. Ce mouvement reprend certaines idées des hippies, notamment le souci de l’environnement et l’opposition aux logiques économiques qui entraînent une consommation de masse. En France sera crée en 1984 le parti écologiste surnommé les Verts. Ce parti politique défend l’environnement et prône une meilleure gestion des causes sociales ayant des conséquences sur l’environnement. Ils sont impliqués dans des combats divers comme la vache folle, les marées noires et les OGM. Il existe aussi une organisation connue qui porte le nom de « Greenpeace ». Cette organisation est indépendante et s’occupe surtout des problèmes liés à l’environnement comme la protection des forêts et des océans ou même le désarmement nucléaire. Greenpeace commencera à prendre de l’ampleur au niveau internationale en 1979. Aujourd’hui le nombre d’adhérents ne cesse d’augmenter et passe de 20 000 en 1990 à 57 000 en 2001. Ce mouvement, tout comme les hippies, prône l’action non violente.
En conclusion les hippies auront été les précurseurs de la prise de conscience actuelle de préserver la nature et de ne pas polluer la terre : se servir de ce qu’offre la nature tout en la respectant. Le mouvement hippie a permit à certains personnes d’ouvrir les yeux, de ne pas penser qu’a soit, de se tourner vers les autres. Il faut avoir en tête que ce mouvement n’était pas seulement une révolte contre la société, c’était aussi la recherche d’une autre vision du monde.
2. Musiciens :
Bien entendu le mouvement hippie n’aura pas que influencé l’écologie de nos jours, il a aussi influencé dans le domaine de la musique. Les hippies auront aussi été une révolution culturelle. Le mouvement techno, qui apparaît dans les années 80 dans les grandes villes est un exemple de l’influence des hippies. Ce mouvement veut tout comme le festival de Woodstock faire des grands rassemblements festifs. La techno conteste la réalité sociale et diurne mais elle n’a pas de projet politique. Leurs fêtes rassemblent des milliers de personnes et se déroulent dans des lieux insolites comme des hangars isolés, des usines désaffectées ou des grands prés.
C. Impacts négatifs
La drogue : un problème grandissant
La drogue fut le grand point négatif du mouvement hippie. Les hippies sont souvent associés à la drogue de nos jours. En effet, la plupart des hippies prenaient des drogues, qu’elles soient douces ou dures. Cela leur permettait de « sortir de leur corps », d’accéder à un moment de méditation. Dans les années 60 et 70, les drogues notamment le LCD et le cannabis eurent un succès remarquable auprès des jeunes. La plupart des hippies ne pouvaient s’en passer, car cela leur permettait de communiquer avec les autres, de se sentir mieux. L’usage de drogues leur permit de créer un nouveau style musical du nom d’ « acid-music » qui associait le psychédélisme dans leurs paroles. Bien entendu associer les hippies à la drogue serait une erreur car pour eux la drogue était uniquement un moyen de méditer, de faire des recherches spirituelles. De plus les hippies ne consommaient pas tous de la drogue bien que ce soient des exceptions.
De nos jours la drogue prend une place importante dans notre société. En effet la drogue touche beaucoup les lycéens : 59% des garçons auraient touchés à de la drogue et 43% des filles. Bien que les jeunes de nos jours consomment plutôt des drogues « douces » comme le cannabis et non pas des drogues « dures » comme les hippies, cela n’en reste pas moins inquiétant car la drogue s’est banalisée. Contrairement aux hippies les jeunes du XXIème siècle ne consomment pas de la drogue pour méditer mais pour se sentir bien et s’amuser, voir même à cause d’un mal être de l’adolescent. La drogue est donc un triste héritage que nous ont légué les hippies et est un véritable problème pour notre société.