II. La vie des hippies



A. Les messages de paix universel





1. Le Flower Power










Le principal slogan des hippies était le Flower Power.La fleur était un symbole de l’idéologie non-violente des hippies.Cette expression est née lors  d’un rassemblement à San Francisco : Summer of Love.Durant ce rassemblement, les hippies portaient des fleurs dans leurs cheveux et devait les distribuer autour d’eux.Le Flower Power avait pour but de se manifester en offrant des fleurs aux policiers intervenant lors de manifestations, comme le montre cette photo, prise à la Convention de Chicago en 1967. On y voit une étudiante hippie tendre une fleur aux policiers armés de la garde nationale.

Cette photographie devint célèbre grâce aux contrastes des deux attitudes adoptées. Elle confirme le comportement non-violent que les hippies aiment à pratiquer, ce qui déborde sur leur principal slogan « Make love, not war ».




2. Make love, not war










"Make Love Not War" est également un des principaux slogan des hippies. La traduction française est "Faites l'amour, pas la guerre". Les hippies ont élaboré ce symbole en rapport avec la non-violence, et leurs libertés sexuelles.





3. Le Peace and Love










Peace and Love signifie "paix et amour" en Anglais à laquelle est associée le symbole de la paix. Il fait également parti des principaux slogans des hippies.Ce symbole fut inventé par le graphiste britannique Gerald Holtom lors d'une manifestation en 1958 contre une usine d'armement nucléaire et fut repris par les hippies pendant les années 60.



B. La volonté de liberté



1. L'usage de la drogue




Les hippies, de nos jours, considérés comme des consommateurs de drogues en décalage avec le monde réel compte tenu de leur idéologie à rejeter la société de consommation.Les hippies inventèrent le psychédélisme. Ce dernier caractérise l'art, la musique et les films sous utilisation de la drogue tel de LSD. Il en caractérise un univers délirant.
En effet le psychédélisme crée vers 1961 par l’américain Timothy Leary, qualifie dans l’acception le plus large du terme, ce qui exalte l’esprit et désigne plus particulièrement les effets d’expansion de la conscience produits par la drogue hallucinogène : notamment par le L.S.D. (provoquant la méditation.)Timothy Leary, enseignant à Harvard,  théorisa l’usage des drogues à partir d’expérience qu’il commença vers 1960 au Mexique avec des champignons hallucinogènes.Pour Leary, les drogues constituent un monde d’ « exploration intérieur ». Il affirme ainsi que le chaos que provoques l’ingestion de drogues hallucinogènes est le meilleurs moyen culturel d’aborder l’avenir, le seul en tout cas qui ne soit, pour lui, « pas fondé sur la répression », les autres étant « la religion, la politique et la science ».
Les principales drogues qu’ils consommaient étaient une variante entre les drogues dites « douces », tel que Haschich et marijuana, et les drogues dites « dures », tel que le L.S.D, la mescaline et toutes sortes d’acides hallucinogènes.

 Les hippies pensaient que seul le L.S.D. permettait de découvrir le bonheur et la vérité en révélant la créativité de chacun : par ce « délire » euphorique et planant que constitue «  l’expansion de la conscience » limitée, normalement, à ce que peut faire le cerveau humain.L’usage de ces drogues leur permettait donc également d’élargir leur créativité et notamment dans le domaine musical. En effet ils prônaient une musique plus libre et ils créèrent même un nouveau style de musique pop définit sous le nom d’ « acid-music », qui, dans ces textes, évoquée l’état psychédélique et surréaliste provoqué par les drogues hallucinogènes.L'usage de ces drogues faisaient partie de leur culture et habitudes hebdomadaires, ce qui causa la mort de nombreux adeptes, dont un musicien célèbre Syd Barret du groupe Pink Floyd, qui n'etait pas un hippie mais dont la génération fut influencée par ce mouvement contre-culture.


2. Libération sexuelle



Au début des années 1960, la tradition voulait que les femmes restent vierges jusqu'au mariage. L'utopie hippie se manifeste donc dans la liberté sexuelle et l'amour libre de ces derniers.Durant les années hippies, la pilule contraceptive et l'avortement sont légalisés.Les hippies étaient fondés sur des principes sexuels comme le rejet du mariage traditionnel, l'institution de la famille et la polygamie.La libération sexuelle des hippies était un de leur symbole de la liberté de choix et de refus de la discipline.


3. Les hippies sur la route



Les hippies voyageaient souvent à travers les continents: "La route des hippies".Ils réalisaient ces voyages le plus souvent par bus ou en auto-stop.Les hippies voyageaient essentiellement à Amsterdam, Londres, Istanbul, Katmandou (au Népal), ainsi qu'en Afghanistan, Iran et la Turquie. Les objectifs de ces voyages était la « quête de soi » et, plus simplement, la recherche de toutes expériences nouvelles.

4. A travers un exemple réel



Charles Duchaussois est né le 27 janvier 1940. En 1962, après quelques années passées à Paris, Charles part dans le sud de la France. Il vit de différentes escroqueries et fait quelques séjours en prison. Puis, en 1968, Charles décide de partir rejoindre un ami au Liban.
Il entame alors un périple à travers l'Orient (Liban, Turquie, Koweit, Afghanistan, Pakistan, Inde et Népal). Charles s'intégre alors à la communauté hippie et découvre le haschich et l'opium. Sa route est jalonnée d'aventures extraordinaires. Au Liban, il s'associe à des trafiquants d'armes, il participe, dans les montagnes à la récolte du haschich. A Koweït, il dirige un night-club. Enfin, le 4 juillet 1969, Charles arrive à Katmandou, le haut lieu de la drogue et des hippies. Très vite, il sombre dans la drogue et manque de mourir d'overdoses de nombreuses fois. En janvier 1970, Charles, "le drogué français de Katmandou", sauvé in extremis, regagne la France.
   "Je suis maintenant comme un vrai fou. Quand je m'arrête, toutes les heures, pour me shooter, je sors ma boîte à haschisch en fer, je l'ouvre et je me regarde dans la petite glace. J'ai un visage à faire peur. Mes cheveux sont devenus longs comme ceux d'un vrai hippie, ma barbe, jamais taillée, me mange le visage. Je suis d'une pâleur effrayante. Un jour, j'ai un accès de curiosité morbide. J'imagine quelque chose qui est bien un macabre caprice de drogué jusqu'au dents. Je place la boîte sur une pierre bien calée, j'incline la couvercle en biais, je me déshabille. Entièrement. Je me rappelle, je vois les os de mes hanches, effroyablement saillants, et toutes mes côtes qui apparaissent."

Flash ou le Grand Voyage de Charles Duchaussois (1974). 



C. La concrétisation de ces valeurs


1. Les communautés



Les hippies avaient pour principal but de profiter de la vie. 
Ils méprisaient le confort et les intellectuels. 
Ces gens avaient un même rêve qui était de changer la société à travers un mode de vie marginal et alternatif donc en total décalage avec le reste du monde. 
Ceci accentua alors cette volonté de se réaffirmer dans un monde qui s'est accéléré et qui va créer la société de consommation (qu'ils rejettent) va aussi les pousser à refuser les nouvelles valeurs attachées aux nouveaux produits de cette société: confort, biens d ' équipement...
La majorité des hippies sortaient d'un milieu bourgeois et en avaient d'ailleurs honte, ils furent d’ailleurs les premiers à se révolter. 
Les hippies désiraient une société plus imaginative et plus égalitaire.
Ce qui déboucha d'ailleurs sur un nouveau mode de vie:
En effet, la vie en communauté est l ‘une des principales caractéristiques définissant le mouvement  hippie qui prônaient cette façon de vivre et en défendaient son idéologie. Ils y accordaient un tel attachement que certains la voyaient même comme un fantasme.
Les premieres communauté apparaissent en janvier 1966 à San Francisco, dans les forêts de Californie et à New-York.
Les principales valeurs prônées à l’intérieur de ces communautés étaient le respect de la vie et de la dignité de chaque être humain, la pratique de la non-violence active en rejetant toutes formes de violence, le partage de son temps et de ses ressources en cultivant la générosité, la défense de la liberté d’expression et de la diversité culturelle, la promotion d’une consommation responsable et enfin, le préservement de l’équilibre des ressources naturelles de la planète. Elles tentèrent également de rééquilibrer les relations de groupe en rétablissant l'égalité des sexes ainsi qu’entre enfants et adultes. Evidemment, tout cela se passait dans le respect le plus total des principes démocratiques. Ces hippies habitaient plus ou mois illégalement dans des maisons abandonnées, des "squats", et vivaient avec le minimum vital.
Malgré cette foi en ce nouveau mode de vie, les communautés ne duraient jamais plus de quelques années car elles s'avouaient être un échec. Elles devenaient invivables pour plusieurs raisons : soit parce que les habitants ne s’entendaient plus entre eux, soit parce qu’ils se rendaient compte qu’ils avaient besoin de plus d’indépendance et d’individualité et que leur promiscuité était trop pénible à supporter.


2. Le festival de Woodstock

"3 jours de paix et d'amour"
Tel fut caractérisé le grand et célèbre festival de Woodstock.





Le festival de Woodstock fut l'un des plus grands évènements musicales rock. Du 15 au 18 août 1969, dans l'état de New York, plus de 450 000 personnes se sont réunis dans un champ du comté de Bethel, au nord de New York (et non à Woodstock).

Les années 1960/1970 furent des années extrêmement riches au niveau musical. Comme nous pouvons le constater, c'est un des plus grands moments de l'histoire de la musique populaire, cité par le magazine Rolling Stone parmi les « 50 moments qui ont changé l'histoire du Rock and Roll ».
La majeure partie des groupes qui y étaient représentés étaient anglophones. 
Cette période correspondait à la naissance du rock et du hard rock. Les musiques les plus jouées étaient le rock et la folk. Bob Dylan et Joan Baez étant des artistes majoritairement folk. Ces musiques sont sans doute les plus emblématiques de l'idéologie hippie par leur musicalité et leurs propos bien souvent plus engagés que dans d'autres genres musicaux.

Ainsi beaucoup d'albums ont vu le jour comme Aftermath, Mother's Little Helper, une chanson de cet album du groupe rock britannique The Rolling Stones, parut en 1966, traite des abus de drogues.
Nous pouvont donc admettre que ce fut une période de fusion et d'inspiration musicale.


3. Ile de Wight




Le phénomène hippie crée une vague de festival pop vers la fin des années 1960. Ces derniers prendront une ampleur considérable.
 Le premier festival à Wight se déroule en août 1968. 
Le second a lieu en août 1969, une semaine après Woodstock, avec Bob Dylan comme artiste principal.
Ce dernier festival rassemble près de 250 000 spectateurs.
Les 28, 29 et 30 août 1970, la troisième édition du festival de l'île de Wight rassemble près de 600 000 spectateurs. 
Ce festival s'éteindra à la mort de Jimi Hendrix, fin 1970.


4. Summer of Love



Le terme Summer of Love (Été de l'amour) désigne l'été 1967.
Mais plus particulièrement les événements qui se manifestaient dans le quartier de Haight-Ashbury, à San Francisco, où plus de 100 000 de jeunes du monde entier se réunirent librement pour se joindre à une version populaire de l'expérience hippie.

Le compositeur John Philip écrivit donc la chanson "San Fransisco (Be Sure To Wear Flowers In Your Hair)", interprétée quelques mois plus tard par Scott Mckenzie qui remporta un gigantesque succès.